En septembre 2021, j’ai eu la chance de vivre une expérience humaine et artistique extraordinaire : une résidence de création avec 8 autres photographes internationaux. Pendant un peu plus de deux semaines, nous nous sommes plongés dans le travail et dans une démarche d’expérimentation intensive.
Si beaucoup de résidents ont choisi de réaliser de nouvelles images, j’ai eu envie de me concentrer sur le fond photographique de la «Bibliothèque du Bord du Monde», le projet du Collectif Caboisett dont je fais partie.
Au “coin photo”, j’ai réalisée une série de 18 images mixant impressions numériques et tirages argentiques. L’occasion de poser les bases d’une réflexion sur l’étude, la position, les interprétations de la photographie de paysage dans les yeux de l’artiste-exploratrice terrienne Caboisett que je suis.
Ces images proposent des matérialités de papiers différents (argentique,
numérique, mat, satiné, brillant) mais aussi des formes de finitions
variées (encadrement, contrecollage).
Dans cette phrase photographique, un aquarium, contenant un bain de fixateur d’eau de mer prend place. Dans les interstices de cette réflexion sur la photographie de paysage et de la photographie plasticienne, une forme particulière se balade et tisse un fil entre les différents plans de la série. Elle est parfois visible, parfois présente en hors-champ, dans les contreformes des paysages, parfois dessinée, parfois liquide. Elle est omniprésente et omnisciente.
Le travail produit pendant cette résidence et exposé lors des rencontres fait désormais partie du fond empruntable de l’artothèque de la Villa Perochon.
L’exposition collective présente l’ensemble de cette phase de recherche avec 8 autres photographes invités : Lucile BOIRON, Martina CIRESE (Italie), Frederik DANIELSEN (Danemark), Leif HOULLEVIGUE (Belgique), Emma RIVIERA, Neus SOLÀ (Espagne),Yorgos YATROMANOLAKIS (Grèce), Manon THOMAS.
Encore merci à toute l’équipe de la Villa Pérochon, en particulier les techniciens Charly Jouvet et Tao Douay pour leur accompagnement, sans oublier ses bénévoles.