Une vidéo de 3 minutes diffuse un enchaînement de « selfies vidéos ». Autoportraits emblématiques du XXI^ème siècle, cette série propose une mesure du temps : les images sont prises pendant quatre mois, le temps d’un séjour de l’autre côté de l’Océan. Une parenthèse dans une vie et sur un territoire particulier.

Elle suggère aussi un moment de flottement dans cette image. Un selfie se devrait d’être fixe, apposé d’un filtre instagram ou épingler de hashtags sur les réseaux sociaux.

Soutenir le regard de la caméra sans malaise ne dure que quelques secondes et provoque une étrange triangulation face à l’objectif.

La vidéo est présentée dans l’installation Images Lourdes Suspendues.

Ce travail fait partie d’une réflexion plus large sur le thème de l’identité et du positionnement de l’auteur par rapport à son travail.